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Julie au pays des cigognes
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15 mars 2008

Des jours avec, et des jours sans !

Des fois, je me demande ce qu'il se passe la-haut. Autant jeudi était à marquer d'une pierre blanche, autant hier, vendredi 14 mars 2008 restera dans l'Histoire comme une journée noire !

Elle avait pourtant bien commencée. La météo avait annoncé de la pluie toute la journée et comme je devais me rendre à la chambre de l'agriculture de Schiltigeim à vélo, j'avais fait l'acquisition la veille, d'un magnifique sur-pantalon imperméable pour ne pas me retrouver dégoulinante à l'heure de mon rendez-vous. Mais croyez-le ou non, pendant toute l'heure où j'ai enfourché mon vélo, à l'allée comme au retour, il n'a pas fait une goutte ! Je ne m'en plaint pas, mais en lisant la suite, vous allez trouver ça étrange.

L'après midi, Cyril et moi avions rendez vous avec des agriculteurs dans les environs de Soultz. Nous sommes parti avec beaucoup d'avance afin de visiter le Fort Schoenenbourg sur la ligne Maginot, trouver un Gros Chêne, et prendre des photos d'érosion.P1030812

Arrivés dans les sous bois, nous découvrons sous une pluie battante, un énorme blockhaus d'un noir sordide. La pluie, les arbres sans feuille et ce fort nous donnaient vraiment l'impression d'être de retour dans la seconde guerre mondiale, le grondement des bombes en moins.

P1030813Malheureusement pour nous, nous avons trouvé porte close. Un ouvrier était pourtant présent pour des réparation certainement. Nous avons bien essayer de lui faire les yeux doux, mais rien à faire, le blockhaus a réussi à garder sa fonction initiale, rester imprenable face à l'ennemi (que nous étions).

Obligés de rendre les armes, nous avons fait demi tour, en quête d'un autre bâtiment à visiter. Nous avions vu un panneau "Maison rurale de l'Outre Forêt", nous avons décidé d'y aller, il nous restait encore une heure et demie devant nous.

Ce musée de la vie agricole des années 20 aux année 50 avait l'air très intéressant, malheureusement, la visite durait deux heures. Nous avons donc rebroussé chemin, projetant d'y retourner le 20 avril, pour une démonstration de forgeron, tapissière, tonnelier et autres artisans du monde rural de cette époque ainsi qu'une dégustation de tartes flambées !

Dépités, nous nous dirigeons vers l'église la plus proche, non pas pour demander au ciel de nous accorder son pardon (nous ne somme pas très pieux comme personnes), mais pour visiter. Ici, aussi, toutP1030849 est fermé ...

Cette fois-ci, il ne nous reste plus qu'à affronter la pluie et patauger dans les champs labourés à la recherche de quelque phénomène érosif. Heureusement, fidèle à elle même, la petite pluie a gentiment incisé la terre et nous prenons de belles photos de ravines et de dépôts de terre en bout de parcelle.

L'heure tourne et finalement, il est temps de retrouver notre premier agriculteur. Après avoir plusieurs fois tourné dans les rues d'un village typiquement alsacien, nous trouvons sa femme qui n'est pas au courant du rendez-vous. Son mari étant occupé, elle se propose de répondre à notre questionnaire. Malheureusement, elle ne s'occupe que de l'élevage, et ne peut nous renseigner sur les travaux du sol qui nous intéressent. Après plusieurs minutes d'attentes, son mari viens à son aide. Il n'est pas très coopératif mais répond tout de même à nos attentes.

P1030826Nous les quittons, soulagés d'en avoir terminé avec eux et repartons en direction de Hohwiller pour notre dernier rendez-vous. Nous sonnons à la porte d'une jolie maison alsacienne. Plusieurs fois. Personne ne répond. Ignorant et naïf, nous trouvons cela étrange que notre homme ne soit pas au rendez-vous (nous n'avions pas encore fait le lien entre toutes ces malchances). La cours de la maison est suivie d'un poulailler fermé de deux portails, l'un chez eux, l'un chez les voisins. Ce détail troublant (on ne partage son poulailler qu'avec sa famille ou ses amis très proches) me pousse à allez voir la voisine, qui, justement est à la fenêtre.

C'est une vieille petite mamie, aux cheveux gris cachés sous un foulard lui aussi gris. P1030832Je me présente comme étudiante travaillant à la Chambre d'agriculture et l'ADAR de Haguenaux  et lui demande si son voisin est bien la personne que nous recherchons. Elle ne comprend pas et me demande "Vous cherchez une chambre à Haguenaux ?". On aurait dit un gag de bande dessinée. Je lui répond que non et elle va chercher son appareil auditif.

Je ré-explique mon histoire et très gentiment, elle m'indique qu'elle est la belle mère de notre homme et qu'il est certainement chez ses parents à Hoffen. Elle m'écrit le numéro de téléphone et nous souhaite bonne chance.

Bip-bip-bip. C'est occupé. Nous attendons quelques minutes. Bip-bip-bip ... Rien n'y fait. Je retourne voir la voisine-belle mère pour demander l'adresse. Elle m'explique tout cela et nous voilà parti à Hoffen.

Arrivé devant la maison des parents, nous trouvons également porte close. Nous retournons à Hohwiller par conscience professionnelle. Toujours personne.

Découragés, nous abandonnons et décidons de retourner faire des photos sous la pluie avant de nous réchauffer devant un bon chocolat chaud.

Arrivés au bistrot après avoir attendu le passage d'une cinquantaine de voitures rentrant du travail au carrefour de Soultz, la patronne nous sert nos chocolats. Huuuuuuuum, de l'eau chaude avec du cacao .... Le lait, je ne sais pas où il était passé, mais y'en avait pas. On aurait dit une de ces boissons sans goût que vous servent les machines automatiques sur les aires d'autoroute ... Un délice ....

Afin de terminer notre périple en beauté, nous partons à la recherche du Gros Chêne, lieu-dit indiqué sur le chemin du retour. Nous nous attendions à trouver ceci : chene

mais après plusieurs minutes sur une route toute droite, nous n'avons rien trouvé d'autre que cela ...foret_de_haguenau_01

Exténués, nous rentrons à Strasbourg rejoindre nos collègues de projet tutoré pour un petit repas. Le soir, Cyril me ramène, et avec la poisse qui nous suit toujours, nous avons tous les feux rouges ... sans exceptions !

Aujourd'hui, je n'ose me prononcer. Il est 5h30, je viens de me faire réveiller par mes voisins qui rentrent de soirée, ma douche sans siphon a des odeurs d'égouts ... et la journée ne fait que commencer !

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Commentaires
C
Mon dieu <br /> C'est vraiment la journée à pas de chance. J'espère sincerement qu'aujourd'hui à été moins pire.
Julie au pays des cigognes
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